La négociation est une phase jugée délicate par un grand nombre de personnes… Négocier un salaire ou une augmentation peut vite devenir un véritable casse-tête, il faut donc s’y préparer !
Vous serez amené à parler de votre rémunération en général : lors d’un entretien de recrutement, lors d’une demande d’augmentation spontanée ou lors de votre entretien annuel.

Négocier son salaire d’embauche

Vous ne pouvez pas aller en entretien de recrutement sans avoir auparavant réfléchi à la question de votre rémunération et préparé vos arguments. En effet, le salaire d’embauche est déterminant et peut difficilement être rattrapé s’il a été sous-estimé au départ.

  • La première chose à faire est de vous renseigner sur les salaires habituellement pratiqués pour le type de poste que vous convoitez. Consultez les offres sur Internet pour des postes équivalents et notez les fourchettes de salaire associées. Vous obtiendrez alors une base des salaires pratiqués. Consultez également le simulateur de salaire de l’Apec !
  • Lors de l’entretien, laissez la question de la rémunération au recruteur. Même en période de crise, il existe encore de bonnes surprises et vous risquez de passer à côté ou de vous dévaloriser en proposant – de votre propre chef en plus – un salaire trop bas. Si le recruteur n’aborde pas le sujet et que l’entretien est sur le point de se terminer, alors vous pouvez prendre les devants et initier la discussion.
  • Si le salaire proposé vous semble trop faible, évaluez bien tous les éléments de votre rémunération avant de rejeter la proposition : primes, fréquences des augmentations futures, 13e mois, véhicule de fonction, mutuelle…
  • On parle toujours de salaire brut annuel lors d’un entretien de recrutement. Si toutefois vous avez la possibilité de le faire, négociez sur une base mensuelle. Tout simplement parce que c’est plus simple de voir ce que vous gagnerez par rapport à ce que vous devez dépenser en charges fixes (loyer, EDF, téléphone…).

Attention aux erreurs à ne surtout pas commettre

  • Ne mentez jamais sur votre salaire actuel dans le cas où le recruteur vous poserait la question. Les recruteurs connaissent parfaitement les grilles de salaire par métier et secteurs d’activités. Prendre un tel risque pourrait vous faire écarter du recrutement !
  • Ne faites pas jouer la concurrence. Toutes les entreprises n’ont pas les mêmes grilles salariales ni les mêmes capacités de trésorerie. En effet, à moins d’avoir un profil très recherché ou rare sur le marché, l’entreprise a tendance à recruter le candidat le moins cher pour un profil équivalent.

Négocier une augmentation de salaire

Négocier une augmentation de salaire est souvent abordé comme un conflit, une bataille à livrer où le demandeur s’avoue souvent vaincu d’avance… Pourtant cette demande est nécessaire à votre évolution professionnelle. Mais effectivement il y a des règles à respecter !

  • Une augmentation vise à récompenser une performance au sein de l’entreprise. Réfléchissez aux différentes missions couronnées de succès que vous avez effectuées : gestion d’un projet, mise en place d’un outil de suivi, signature d’un contrat client… Ce sera à vous de prouver votre valeur ajoutée, n’oubliez donc pas de noter vos différentes contributions.
  • Choisissez le bon moment. On ne discute pas d’augmentation de salaire durant la pause à la cafétéria ou entre deux réunions de votre supérieur hiérarchique. Évitez aussi d’aborder ce sujet lorsque votre supérieur vient de vous faire une remarque négative sur votre travail. De même si vous savez que votre entreprise traverse actuellement une période économiquement difficile, il n’est pas très judicieux de vouloir demander une augmentation… Mais au final, c’est quand le bon moment ? Renseignez-vous tout simplement sur les « habitudes maison » auprès de vos collègues !
  • Sachez aussi gérer le refus. Malgré votre valeur, vous ne pouvez pas être augmenté ? Dans ce cas, avant de vous vexer et de stopper tout dialogue, essayez de comprendre les raisons de ce refus. Vous pouvez alors tenter de négocier d’autres éléments tels que le DIF (Droit Individuel à la Formation), un aménagement de vos horaires…

Attention aux erreurs à ne surtout pas commettre

  • Ne faites jamais de chantage ! La tentation peut être grande face à un manager borné. Mais cela peut se retourner contre vous… Si pour le moment vous êtes indispensable à l’entreprise, cela ne sera peut-être plus le cas dans quelques années. La négociation est une phase de dialogue et non un rapport de forces dans lequel le plus fort.
  • N’exigez pas de réponse rapide et immédiate. Dans les grandes entreprises, vous faites votre demande auprès de votre N+1 mais il n’est pas le seul à décider. S’il juge votre demande tout à fait justifiée, ce n’est pas forcément le cas de ses propres supérieurs. Donc il ne sert à rien de faire pression sur lui.
  • N’utilisez pas la stratégie « j’ai fait mon travail ». Une augmentation de salaire n’est pas un dû. Vous avez fait votre travail et vous avez été payé en conséquence. Une augmentation doit refléter un investissement supérieur à la simple exécution de vos missions. Attention à ne pas non plus commettre l’impair de se dire « puisque je n’ai pas eu d’augmentation, je fais juste ce que je dois faire et rien d’autre ». Mauvaise stratégie… l’année prochaine vous aurez encore moins de chance d’avoir une augmentation.

Par ailleurs, si vous avez encore des interrogations à propos de votre carrière, utilisez le service de coaching Objectif Emploi Orientation et un conseiller répondra à toutes vos questions.