Le conseiller ou la conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP) est un·e fonctionnaire qui fait partie de l’administration pénitentiaire. Son métier s’exerce auprès de personnes condamnées à une peine de prison (milieu fermé) ou qui doivent faire leurs preuves, comme les personnes placées sous contrôle judiciaire (milieu ouvert).

 

Sa mission : soutenir les délinquant·es et criminel·les et préparer leur réinsertion

En milieu fermé

Aider les personnes incarcérées à se réinsérer dans la société à leur sortie de prison est la mission principale d’un·e conseiller·ère pénitentiaire d’insertion et de probation. Le but est de prévenir leur récidive. Il ou elle intervient tant au niveau psychologique, en ayant des relations fréquentes avec la personne emprisonnée, que technique, par exemple en favorisant le maintien des liens entre les détenu·es et leurs proches, en accompagnant leur recherche d’emploi et de logement, en les incitant à suivre des soins psychologiques ou psychiatriques. Une part du travail consiste à aider les délinquant·es et criminil·les à prendre conscience de leurs actes. Le ou la CPIP propose également des aménagements de peine.

En milieu ouvert

Le ou la conseiller·ère pénitentiaire d’insertion et de probation accompagne et oriente les personnes placées sous contrôle judiciaire. L’objectif est d’éviter leur incarcération ou leur retour en prison. Pour ce faire, le ou la CPIP met en œuvre des mesures de contrôle et veille au respect des obligations imposées à certaines personnes. Il s’agit parfois aussi de mener des enquêtes avant un jugement. Par exemple des enquêtes sur la situation socioprofessionnelle des jeunes de 18 à 21 ans pour proposer des alternatives à l’emprisonnement comme le travail d’intérêt général ou le sursis avec mise à l’épreuve.

 

Les compétences du ou de la conseiller·ère pénitentiaire d’insertion et de probation

Le conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation collabore avec les structures d’aide, le personnel pénitentiaire et les juges, il·elle doit donc savoir et aimer travailler en équipe. Et être doté·e de capacités d’écoute, d’esprit de synthèse et d’analyse. Ce métier demande d’avoir foi en l’être humain, d’être philanthrope.

Il demande de trouver l’équilibre entre implication personnelle et prise de recul vis-à-vis des détenu·es. Et d’être solide psychologiquement face à des personnes qui peuvent être plus ou moins agressives. La persévérance est une qualité essentielle car les résultats du travail de ces conseiller·ères varient selon les détenu·es — certain·es multipliant les séjours en prison, il s’agit d’éviter le découragement. Des connaissances dans le domaine juridique et de l’esprit pratique sont en outre nécessaires pour exercer ce métier.

 

Formations et diplômes

À compter du 30 août 2021, les conseiller·ères pénitentiaires d’insertion et de probation recruté·es par la voie des concours externe sur épreuves, interne ou troisième concours, devront suivre une formation statutaire de 24 mois en alternance intégrative (12 mois en tant qu’élève, 12 mois en tant que CPIP) avec des temps d’apprentissages réalisés à l’École nationale de l’administration pénitentiaire (ENAP), à Agen.

Ils·elles devront effectuer des stages au sein des services de l’administration pénitentiaire ou dans des structures associées au service public pénitentiaire. Le concours externe est ouvert aux titulaires d’un bac+2 (carrières juridiques, carrières sociales, option éducation spécialisée, diplôme d’État de service social, diplôme d’État d’éducateur spécialisé…). Les anciennes modalités d’organisation de la formation des élèves et stagiaires CPIP restent applicables aux promotions précédentes et ce, jusqu’au 1er novembre 2022.

Les fonctionnaires détaché·es ou intégré·es directement dans le corps des CPIP recevront une formation d’adaptation à leur emploi.

 

Rémunération

En 2021, la rémunération des conseiller·ères pénitentiaire d’insertion et de probation est la suivante :

  • Élève CPIP : 18,84 K€ brut/an.
  • Échelon 1 : 22,15 K€ brut/an.
  • Échelon 5 : 27 K€ brut/an.
  • Échelon 10 : 31 K€ brut/an.
  • Échelon 14 : 36 K€ brut/an.

 

Liens utiles

 

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