Expert-comptable, experte-comptable : un métier au cœur du budget, du bilan et du business
Fiches métiers
Le saviez-vous ? Le métier d’expert-comptable ou experte-comptable serait apparu en Mésopotamie, plus de 2000 ans avant Jésus-Christ, bien avant de s’organiser en ordre professionnel. Lucia Pacioli, un religieux franciscain italien peut être considéré comme le fondateur de la comptabilité. Il a publié en 1494 un traité de comptabilité à partie double, affirmant ainsi les premières techniques comptables. En France, la première organisation importante de comptables ne sera pourtant créée qu’en 1881, sous le nom de la Société de Comptabilité de France.
Aujourd’hui, ce ou cette « professionnel·le du chiffre », ce « conseil en gestion », occupe une place centrale dans le paysage économique. Intervenant auprès des entreprises, des associations, des artisans, des professions libérales et des particuliers, l’expert·e-comptable assure la fiabilité des informations financières et accompagne les dirigeants dans leurs prises de décisions stratégiques. Profession réglementée, l’exercice de cette fonction est strictement encadré par l’Ordre des experts-comptables, garantissant ainsi compétence et déontologie.
Ses missions principales : analyser, conseiller, fiabiliser
Les missions de l’expert·e-comptable vont bien au-delà de la simple tenue des comptes :
- Tenue et surveillance de la comptabilité : il s’agit d’enregistrer, d’organiser et de contrôler des opérations financières de l’entité.
- Établissement des comptes annuels : l’expert ou l’experte-comptable prépare le bilan, le compte de résultat et ses annexes, atteste de leur régularité et de leur sincérité.
- Déclarations fiscales et sociales : il ou elle assure la conformité des déclarations auprès des administrations compétentes.
- Conseil en gestion et stratégie : il ou elle analyse les performances, propose des axes d’amélioration et accompagne des décisions d’investissement.
- Assistance juridique : il ou elle apporte des conseils sur le choix de la forme juridique d’une entité, les formalités de création, les modifications statutaires, etc.
- Accompagnement lors de contrôles : représentation et défense de l’entité lors de vérifications fiscales ou sociales.
Ces missions peuvent varier selon la taille de l’entreprise cliente, son secteur d’activité et ses besoins spécifiques.
Les compétences de l’expert-comptable ou de l’experte-comptable
Pour exercer efficacement ce métier, l’expert-comptable ou l’experte-comptable doit posséder un ensemble de compétences techniques et relationnelles :
- Maîtrise des normes comptables et fiscales, connaissance approfondie des réglementations en vigueur ;
- Capacité d’analyse et de synthèse pour interpréter les données financières et en tirer des conclusions pertinentes ;
- Maîtrise de l’utilisation des logiciels comptables et des outils numériques. Il est nécessaire de savoir jongler entre logiciels traditionnels (Sage, Cegid, Quadratus), solutions cloud collaboratives (Pennylane, Loop, Tiime), et outils spécialisés (Silae, EDI, etc.), selon l’environnement de travail et les clients.
Des compétences relationnelles, ou soft skills sont également attendues :
- Aptitudes en communication : écoute active, pédagogie et capacité à vulgariser des informations complexes ;
- Rigueur et éthique professionnelle : les normes professionnelles et la déontologie structurent la pratique. Le respect des règles éthiques, la confidentialité des données et l’indépendance sont des valeurs fondamentales de ce métier.
Formations et diplômes
En France, le parcours classique pour devenir expert-comptable ou experte-comptable est structuré en trois étapes principales :
- Diplôme de comptabilité et de gestion (DCG) : de niveau licence (bac+3), il couvre les fondamentaux de la comptabilité, du droit et de la gestion.
- Diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG) : de niveau master (bac+5), il approfondit les connaissances en audit, finance et management.
- Diplôme d’expertise comptable (DEC) : ultime étape (bac+8), il nécessite un stage professionnel de trois ans en cabinet et la réussite à trois épreuves finales.
Il existe toutefois des alternatives et des passerelles vers l’expertise comptable :
- La VAE (valorisation des acquis de l’expérience) permet d’obtenir le DEC par la reconnaissance de son expérience.
- Les diplômes internationaux comme l’ACCA ou le CPA offrent des équivalences. Des passerelles permettent aussi aux titulaires de diplômes étrangers de s’inscrire au DEC en France.
Une fois le diplôme en poche, l’inscription au tableau de l’Ordre des experts-comptables est obligatoire. Elle officialise le titre et autorise à exercer en tant qu’expert-comptable ou experte-comptable libéral·e ou en cabinet.
Rémunération
Selon l’expérience, le statut salarié ou libéral, et la localisation géographique, la rémunération d’un expert-comptable ou d’une experte-comptable varie :
- Débutant·e : de 35 k€ à 45 k€ brut/an
- Milieu de carrière : de 45 k€ à 70 k€ brut/an
- Fin de carrière ou associé·e : au-delà de 70 k€, pouvant atteindre ou dépasser 100 k€
Liens utiles
- Le site de l’Ordre des experts-comptables (OEC).
- Le site de l’Association nationale des experts-comptables stagiaires (ANECS).
- Le site du Club des jeunes experts-comptables et commissaires aux comptes (CJEC).
- Le site de Compta Online, média communautaire des professions du chiffre.
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