Nombreux sont ceux ayant rêvé de devenir sapeur-pompier, fascinés par la tenue de feu (le casque !), les camions rouges, la grande échelle, la lance à incendie… Secourir, parfois sauver des vies, protéger et sauvegarder l’environnement… autant de missions nobles et précieuses qu’accomplissent les sapeurs-pompiers. Ce métier dynamique, exigeant, au service des autres nécessite bien souvent une vocation.

Le métier

S’il est l’acteur principal de la lutte contre les incendies, le sapeur-pompier a d’autres missions tout aussi importantes. Son rôle ? Intervenir dans toute situation de secours d’urgence.

Ses missions :

  • Réaliser les premiers soins auprès des accidentés de la route et autres blessés (brûlure, chute, tentative de suicide, coma éthylique…)
  • Baliser l’accès des zones d’intervention (lieux d’accidents de la route, bâtiments menaçant de s’effondrer, sites industriels à haut risque suite à explosion, fuite de gaz ou substances toxiques/polluantes)
  • Désincarcérer et transporter les individus lors d’accidents relevant de la circulation (routière, navale, aérienne, ferroviaire).
  • Evacuer les personnes en cas d’inondation, d’effondrement d’immeuble/d’habitation (explosion, tremblement de terre…)
  • Eteindre les incendies (de forêt, d’habitation, de véhicule, d’entrepôt…)
  • Intervenir pour résoudre des problèmes domestiques comme une panne d’ascenseur, une fuite de gaz, un nid de guêpes
  • Vérifier les normes incendie et de sécurité avant l’ouverture d’un nouveau bâtiment au public
  • S’exercer quotidiennement tant sur le plan physique que technique (“les manœuvres”).
  • Entretenir les véhicules et les locaux (caserne)

Le pompier a la possibilité de monter en grade via des concours internes, tout comme il peut se spécialiser : plongeurs, GRIMP (Groupement de Reconnaissance et d’Intervention en Milieux Périlleux), CMIC (Cellule Mobile d’Intervention Chimique), cynotechnie…

Qualités requises

  • Disponibilité : que ce soit le jour ou la nuit, dès que l’alarme retentit, le sapeur-pompier doit être prêt “à décaler” (partir sur intervention). Par ailleurs, le métier implique des gardes : cela signifie être présent de 1 à 3 journée(s) pleine(s). En ce cas, le pompier dort à la caserne.
  • Bonne condition physique : les interventions peuvent se succéder à un rythme soutenu : une bonne endurance est indispensable pour être efficace quoi qu’il advienne. Un incendie peut être court mais compliqué à appréhender et donc à contenir puis à éteindre : cela demande beaucoup d’énergie et d’endurance. Le transport d’une victime entre son domicile et l’ambulance, par exemple, peut également être particulièrement rude physiquement, suivant le contexte (transport sur chaise ou brancard, escalier exigu,…).
  • Sang-froid et solidité psychologique : par leur nature, les interventions de pompiers sont dures, physiquement et psychologiquement. Détresse sociale, souffrance, mort, autant de réalités auxquelles est exposé un pompier. Professionnalisme et expérience sont alors des alliés pour mieux appréhender ces situations. Il n’en demeure pas moins que le calme et la mesure permettent d’agir avec pragmatisme et discernement, d’évaluer les risques avec précision afin de ne pas provoquer un « sur-accident ».
  • Sens relationnel et esprit d’équipe : d’une part, pour vivre en caserne, mener les interventions, il est indispensable d’aimer travailler en équipe, d’avoir une vision collective. D’autre part, aisance relationnelle, tact, discrétion et éthique sont des qualités nécessaires dans le quotidien d’un pompier au vu de ses échanges avec les victimes ou les autres corps de métier avec lesquels il travaille comme les policiers, les gendarmes…

Etudes-formation

Pour exercer ce métier, il est indispensable :

  • d’avoir au moins 18 ans
  • d’être de nationalité française
  • de posséder un casier judiciaire vierge
  • de satisfaire aux conditions d’aptitudes physiques et médicaux
  • d’avoir effectué la JDC (Journée Défense et Citoyenneté)

Le niveau d’études et le mode de recrutement sont différents selon que vous choisissez de devenir sapeur-pompier professionnel ou militaire :

Pour devenir sapeur-pompier professionnel, il est nécessaire de passer un concours :

  • Soit le concours de sapeur-pompier professionnel non officier, ouvert aux titulaires du diplôme national du brevet, d’un CAP ou BEP, âgés de moins de 25 ans (exemples de diplômes : CAP agent de sécurité, bac pro métiers de la sécurité).
    Après réussite au concours, il faut s’inscrire sur une liste d’aptitude et trouver un poste. La validité du concours est de 3 ans. Une fois recruté, il faut ensuite suivre un stage de 16 semaines dans une école départementale d’incendie et de secours avant d’être titularisé.
  • Soit le concours national d’officier lieutenant sapeur-pompier, ouvert aux titulaires d’un diplôme de niveau bac +2.
  • Soit le concours national d’officier capitaine sapeur-pompier, ouvert aux titulaires d’un diplôme bac +3 (licence ou équivalent)
    À l’issue de ces concours d’officier, le candidat suit une formation au sein de l’école nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers.

Pour devenir sapeur-pompier militaire (c’est-à-dire marin pompier de Marseille, sapeur-pompier de Paris ou sapeur-sauveteur d’une unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile), il est indispensable de posséder au minima le brevet des collèges et d’être âgé de moins de 25 ans. Après réussite des épreuves de sélection (tests psychotechniques, sportifs, entretien de motivation, visite médicale), une formation est dispensée. Le candidat doit contacter le CIRFA (Centre d’Information et de Recrutement des forces de l’armée) de son département pour s’inscrire.

Bon à savoir : On peut devenir jeune sapeur-pompier (de 11 à 18 ans) et sapeur-pompier volontaire (à partir de 16 ans). Après 3 années en tant que pompier volontaire ou jeune sapeur-pompier, il est également possible de passer le concours interne de sapeur-pompier 2e classe. Pour en savoir plus, contacter le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de votre département.

Rémunération

Le salaire brut mensuel d’un sapeur-pompier est de 1 500 euros en début de carrière.

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