Depuis une vingtaine d’années, au-delà de l’intérêt pour les études à l’international, des aspirant·es kinésithérapeutes optent pour un cursus européen. En France en effet, les études sont extrêmement sélectives, même si depuis 2020 le numerus apertus a remplacé le numerus clausus. Prêts à franchir le pas et les frontières ? Informez-vous !


Des destinations variées

La plupart des candidat·es visent la Belgique, l’Espagne, le Portugal et l’Allemagne pour la plus grande accessibilité des études, ce qui ne signifie pas qu’elles sont plus faciles que dans l’Hexagone. Ces pays ne sont pas les seuls de l’Union européenne à délivrer des diplômes de kinésithérapeute reconnus en France. Il faut également citer l’Irlande, la Bulgarie, la Finlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, le Royaume-Uni, la Suisse, sans oublier Chypre, le Danemark, la Hongrie, Malte et la Suède. Cette dernière ne propose cependant qu’un cours de spécialisation de troisième cycle. Par ailleurs, des pays proposent plusieurs centres de formation quand d’autres n’en disposent que d’un seul.

Attention toutefois concernant la Belgique, face à l’affluence d’étudiants étrangers et d’étudiantes étrangères, chaque établissement offre un nombre limité de places pour les « non-résident·es belges », se limitant à 30 % maximum de la totalité des places disponibles. L’accès est également devenu très difficile en Suisse pour les non-ressortissant·es de ce pays.

 Dans ces pays, les cours peuvent être délivrés uniquement en anglais, uniquement dans la langue du pays, parfois dans un mélange d’anglais et de langue locale et partiellement en français. Pensez donc à vous renseigner précisément et à muscler votre niveau de langue. 

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Des modes de recrutement et des cursus différents

Les façons de postuler varient selon les pays. En Belgique ou en Allemagne, par exemple, il vous faudra postuler directement auprès des écoles, alors que le système espagnol est plus centralisé. En Espagne, il existe aussi des spécificités de recrutement et de formation selon les régions. Le cursus allemand, lui, fait la part belle à la pratique et aux stages. Par ailleurs, la durée des études varie de trois à cinq ans selon les pays. Sachez aussi que « physiothérapeute » et « physiothérapie » sont les appellations répandues dans ces pays. Tenez-en compte en surfant sur le Net.


Des coûts matériels, financiers et émotionnels à prendre en compte

Outre le contenu des formations que vous devez vérifier, il importe de bien vous renseigner sur les coûts dans leur globalité. En Allemagne et en Espagne, par exemple, les études sont particulièrement onéreuses. Cet élément n’est pas négligeable car au coût des études s’ajoutent les coûts de logement et de déplacements, variables selon la fréquence des retours au pays. L’éloignement d’avec sa famille peut aussi représenter un coût émotionnel quand on est à peine bachelier ou bachelière.

Réfléchir au mode d’hébergement est essentiel car il joue un rôle crucial dans la bonne intégration, dans le pays et dans l’école. Des établissements proposent des logements étudiants. Là encore, informez-vous !

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Des informations à creuser autant que possible

Pour vous aider à lever d’éventuels blocages, rien de tel que de vous rendre aux journées portes ouvertes de l’école de votre choix, voire de participer à une journée d’immersion vous permettant de suivre des cours et de vous faire une idée de l’ambiance. Cherchez également des informations dans les forums de discussion et sur les sites des écoles ou universités. Dans certains établissements, un ambassadeur ou une ambassadrice est chargé·e de répondre aux questions des futur·es étudiant·es.


Liens utiles par pays

Allemagne : informez-vous sur physio.deutschland, portail allemand de la kinésithérapie, et BERUFENET, le site des métiers de l’Agence allemande pour l’emploi, en précisant « Physiotherapeut ». Les lieux de formation en physiothérapie sont également classés par Länder, ici.

Belgique : rendez-vous sur la page du site Euroguidance consacrée aux études de masso-kinésithérapeute dans ce page.

Espagne : pour des informations sur l’admission, rendez-vous sur la page « Étudier en Espagne » du site Euroguidance, pour les questions d’accréditation, vous trouverez des informations sur le site de l’UNED.

Bulgarie : rendez-vous sur le site de la NSA, National Sport Academy. 

Finlande : pour des informations sur l’admission, rendez-vous sur Studyinfo.fi. Pour découvrir le lieu de formation, rendez-vous sur le site de la Satakunta University of Applied Sciences, située à Pori.

Irlande : pour l’admission, dont la procédure est majoritairement centralisée, rendez-vous sur CAO. Si l’établissement que vous visez ne s’y trouve pas, rendez-vous sur son propre site.

Italie : renseignez-vous auprès des établissements suivants pour plus d’informations : Université de Gênes, Université de Parme, Université de Trieste.
Pour plus d’informations encore, rendez-vous sur ces pages :
https://corsi.unige.it/corsi/9281
https://lauree.units.it/1-fisioterapia
http://cdl-fisio.unipr.it
Il peut en outre être intéressant d’effectuer des recherches avec cet intitulé : « professioni sanitarie della riabilitazione ».

Luxembourg : informez-vous sur le site de LUNEX qui délivre un bachelor en kinésithérapie.

Pays-Bas : les inscriptions se font sur la plateforme Studielink. Pour aller plus loin, rendez-vous sur les sites des trois établissements dispensant une formation en kinésithérapie :  

Portugal : rendez-vous sur la page « Les études de kinésithérapie au Portugal » du site Euroguidance. Les formations dispensées en portugais sont référencées sur le site DGES. Deux établissements privés proposent des formations partiellement en français en première année : CESPU, près de Porto, et l’École de santé EGAS MONIZ, près de Barcelone.

Pologne : informez-vous auprès des établissements suivants : Université Vincent Pol à Lublin, Medical University of Silesia à Katowice, The Wroclaw University of Health and Sport Science.

République tchèque ou Tchéquie : rendez-vous sur le site du seul établissement proposant cette formation, la Charles University de Prague.

Royaume-Uni : les candidatures sont à déposer sur le portail UCAS. Celui-ci vous permet aussi de trouver un lieu de formation en cherchant « physiotherapy » dans la section « Courses ».

Suisse : en Suisse occidentale, les écoles de santé (HES) de Genève, du canton de Vaud et du canton du Valais proposent une formation de kinésithérapeute. Dans le Valais, l’enseignement est bilingue français/allemand. L’école privée « Campus LUDES », à Lugano, propose un cursus de bachelor en physiothérapie en français ou italien.

Chypre : rendez-vous sur le site de l’European University Cyprus.

Danemark : rendez-vous sur le site de l’Université de Copenhague qui ne délivre son enseignement qu’en danois.

Hongrie : informez-vous sur le site de la Semmelweis University de Budapest.

Malte : rendez-vous sur le site de l’Université de Malte dont l’enseignement est délivré en maltais et en anglais.

Suède : vous trouverez sur le site de la Mälardalen University des informations sur un cours de spécialisation de 3e cycle délivré en anglais.

Pour aller plus loin, consultez le site Euroguidance qui détaille un certain nombre de modalités par pays.

Par ailleurs si vous avez encore des interrogations à propos d’orientation, utilisez le service de coaching Objectif Emploi Orientation et un conseiller répondra à toutes vos questions.