Ce professionnel intervient dans le cadre d’un processus appelé KYC pour « Know Your Customer » (littéralement « connaître votre client »). L’objectif affiché de ce processes est d’éviter les clients peu scrupuleux et mal intentionnés… Le métier d’analyste KYC est relativement récent et très recherché, notamment dans le secteur bancaire.

 

Le métier

Dans l’optique de préserver une rentabilité optimale et une maîtrise des coûts efficiente, les entreprises portent une grande attention à l’évaluation des risques liés aux investissements réalisés ou prévus.

A son niveau, l’analyste KYC a un rôle clef à jouer puisqu’il contribue à éviter les opérations dites « hasardeuses », voire frauduleuses, en étudiant les risques financiers encourus par l’entreprise.

Ses missions consistent à :

  • Définir les différents risques inhérents au client : risques réglementaires et risques liés à la réputation (par exemple en cas d’usurpation d’identité ou de fraude financière), risques relatifs à l’activité et aux produits traités avec le client (risque de fraude, de blanchiment d’argent, notamment), risques liés à d’éventuels embargos ou autres sanctions portant sur le transport de marchandises… Dans cette mission, cet expert s’appuie sur la procédure KYC : en somme, il collecte un ensemble de données afin de les vérifier et s’assurer de la conformité des clients au regard des textes législatifs portant sur la lutte anti-corruption. Cela implique aussi l’analyse des comportements financiers et des transactions précédemment réalisées par le client.
  • Evaluer et qualifier le risque représenté par tel ou tel client potentiel, au regard des éléments d’analyse rassemblés et de la réglementation en cours.
  • Alerter le service « conformité » de son entreprise, le cas échéant.

Par ailleurs, ses missions l’amènent à :

  • Procéder à une veille réglementaire : cela implique de fait une mise à jour des informations, au sein de l’entreprise (base de données interne…).
  • De par ses travaux d’analyses « clients », participer à faire évoluer les méthodes et procédures du service dans le cadre du KYC (contribuer à l’élaboration d’une cartographie des risques, à la rédaction de modes opératoires, à la mise en place de nouveaux outils d’analyse…).

 

Qualités requises

Ce métier nécessite :

  • Ethique et sens de la discrétion : l’analyste KYC applique et fait appliquer des règles de déontologie sur des sujets sensibles puisqu’en lien avec le domaine financier. La confidentialité est une qualité indispensable à l’exercice de cette profession.
  • Rigueur : l’analyste KYC s’appuie sur la documentation juridique en lien avec la conformité (ou « compliance »), la sécurité financière, les différentes réglementations bancaires et les procédures KYC.
  • Pragmatisme et capacité à être pédagogue : dans les réponses aux questions qui lui sont adressées, l’analyste doit savoir s’adapter à son interlocuteur. Par ailleurs, en entreprise, il peut être amené à sensibiliser les salariés quant à l’importance des règles liées à la conformité (pour les activités de l’entreprise).
  • Capacité à travailler en équipe, tout en sachant être autonome : ses fonctions le font travailler avec différents services, plusieurs interlocuteurs car intervenant sur des problématiques variées. Pour autant, il est bien souvent seul dans ses missions quotidiennes.
  • Réactivité, dynamisme et résistance  au stress : l’analyste KYC est responsable de l’application des normes dans les transactions financières. Il endosse une responsabilité pénale de par sa fonction. Egalement, il se trouve parfois confronté à des demandes urgentes, des échéances courtes. Organisé et méthodique dans son approche professionnelle, il doit pouvoir répondre dans les meilleurs délais à ses interlocuteurs.

 

Formation

La formation qui convient le mieux est une formation supérieure spécialisée en finance, gestion ou juridique (BAC+5). Un bon niveau en anglais est souvent requis.

Exemples de formations Master 2 :

  • Contrôle des risques bancaires, sécurité financière et conformité
  •  Ingénierie financière
  • Juriste financier
  • Prévention des fraudes et du blanchiment
  • Droit pénal financier

 

Rémunération

Un analyste KYC débutant perçoit un salaire mensuel brut compris entre 2 500 € et 3 000 €.

 

Liens utiles

 

Ce métier vous intéresse mais vous voulez valider ce choix avec un professionnel ? Utilisez le service de coaching Objectif Emploi Orientation et un conseiller répondra à toutes vos interrogations.