On ne présente plus la/le conseiller·ère principal·e d’éducation (CPE), celle ou celui que les élèves voient comme leur bête noire car elle/il sanctionne retards et entorses au règlement. La fonction, dénommée aussi conseiller·ère d’éducation ou surveillant·e général·e, va cependant au-delà de la sévérité de ce rôle. Le ou la conseiller·ère principal·e d’éducation est en effet une des pièces maîtresses du fonctionnement des collèges et des lycées. Second·e du chef d’établissement, elle ou il s’intègre à l’équipe éducative bien que son activité n’ait pas trait à l’enseignement.

 

Organisation, médiation, animation : les trois missions de la ou du CPE

Organisation

La ou le conseiller·ère principal·e d’éducation planifie le fonctionnement quotidien d’un collège ou d’un lycée. Ce rôle, proche de celui de la ou du surveillant·e, l’amène à faire appliquer les règles de vie en société et à gérer le comportement des jeunes (absences, difficultés, retards…).

Médiation sociale

En tant que médiateur ou médiatrice, la ou le CPE œuvre pour la réussite scolaire des élèves et fait le lien entre les jeunes, leur famille et l’établissement.  Pour ce faire, la ou le conseiller·ère principal·e d’éducation travaille au sein d’une équipe pluridisciplinaire composée des professeurs, de la ou du conseiller·ère d’orientation et de l’assistant·e social·e afin de trouver des solutions aux problèmes des élèves en difficulté.

Animation

La ou le CPE orchestre les différentes manifestations de la vie collective du collège ou du lycée. Elle ou il supervise par exemple le fonctionnement du foyer des élèves, des lieux de convivialité, etc. La ou le conseiller·ère principal·e d’éducation prépare également les délégué·es de classe à leur rôle. C’est un élément essentiel à la création d’une ambiance propice à l’étude, à l’expression et à l’investissement de chacun·e.

 

Les compétences d’un·e conseiller·ère principal·e d’éducation

Pour organiser, surveiller, animer, faire le lien, défendre, des qualités humaines et un goût prononcé pour la communication et le contact avec les jeunes sont indispensables.
La ou le conseiller·ère principal·e d’éducation doit non seulement faire preuve d’écoute, d’empathie, et de compréhension mais encore, de fermeté — dans ce métier il faut en effet savoir s’imposer. La discrétion est une autre qualité attendue.

Pour gérer des situations collectives ou individuelles sensibles, il faut en outre de bonnes connaissances pédagogiques et psychologiques. Diplomate, la ou le CPE doit savoir décider de façon juste et clairvoyante, un exercice délicat puisque certaines de ses décisions engagent l’avenir de l’élève.
Enfin, la rigueur et le bon sens sont incontournables dans ce métier qui demande de planifier et de manager (conseils de classe, planning, gestion de l’équipe des surveillant·es…).

 

Formations et diplômes pour devenir conseiller·ère principal·e d’éducation

Le métier est accessible à un niveau Bac+5. Le concours de recrutement des CPE est ouvert aux étudiant·es inscrit·es en Master MEEF (métiers de l’enseignement de l’éducation et de la formation) dans une école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE). Les épreuves d’admissibilité du concours ont lieu en fin de Master 1 et celle d’admission en fin de Master 2. Dans le privé, le recrutement est effectué par le chef d’établissement.

La réussite au concours ouvre les portes d’un établissement pour un an de stage, à la suite duquel il y aura titularisation et affectation. Ce poste peut mener aux fonctions d’inspecteur·trice ou de chef·d’établissement par la voie du concours interne.

 

Rémunération

Les CPE sont rémunéré·es selon la même grille indiciaire que les professeur·es des écoles et professeur·es certifié·es.

  • Début de carrière après titularisation : 24,8 K€ brut/an.
  • Fin de carrière : 45,3 K€ brut/an.
  • Salaire moyen : 38,3 K€ brut/an.

 

Liens utiles


Ce métier vous intéresse mais vous voulez valider ce choix avec un professionnel ? Utilisez le service de coaching Objectif Emploi Orientation et un conseiller répondra à toutes vos interrogations.