L’assistant parlementaire, ou attaché·e parlementaire, est au service des députés ou des sénateurs/sénatrices, ou au service d’un groupe parlementaire. Intervenant dans l’ombre des élu·es, il ou elle exerce un métier polyvalent sans compter ses heures.

Son recrutement dépend des opportunités, et l’emploi est généralement occupé pour une durée limitée, du moins en début de carrière. La fonction peut être un tremplin pour se lancer dans une carrière politique. Elle apporte une connaissance des dossiers et des arcanes du monde politique, et permet de se constituer un important carnet d’adresses.

Sa mission principale : soutenir le parlementaire

Cet·te assistant·e soutient les parlementaires, tant au niveau administratif qu’au niveau moral et technique.

Ses missions dépendent des besoins de son employeur, ce dernier étant l’un des 577 députés de l’Assemblée nationale ou l’un·e des 348 sénateurs/sénatrices de la chambre haute du Parlement français.

Elles peuvent se concentrer sur certaines tâches, purement administratives par exemple, ou très spécifiques, ou bien regrouper un ensemble d’actions à mener :

  • Gérer des dossiers administratifs : il s’agit de préparer l’agenda, de répondre aux courriers adressés au parlementaire, d’assurer une permanence téléphonique, d’adresser des courriers à diverses personnes, organismes et institutions.
  • Effectuer une veille juridique sur des thématiques précises, et une veille de l’actualité.
  • Apporter des conseils juridiques sur des textes variés (projets ou propositions de lois, amendements, etc.).
  • Participer à la rédaction de propositions de lois ou d’amendements.
  • Rédiger des rapports sur les textes à venir.
  • Rédiger des discours.
  • Organiser des conférences de presse.
  • Relayer les informations aux autres collaborateurs et collaboratrices.
  • Suivre des commissions parlementaires.
  • Préparer les sessions plénières.
  • Accompagner le ou la parlementaire sur le terrain…

Les compétences de l’assistant parlementaire

Le métier nécessite d’abord une bonne connaissance du droit et du paysage politique français. Il demande de savoir travailler seul·e comme en équipe. Et de militer au sein d’un parti politique. Parler anglais couramment est un autre prérequis.

Dans ce métier, il faut faire preuve de minutie, de fiabilité, de grandes qualités relationnelles et communicationnelles (à l’oral et à l’écrit), de capacités de synthèse et d’analyse. Le sens de l’écoute, la ténacité, le sang-froid et la capacité à anticiper sont d’autres soft skills nécessaires. De plus, les heures supplémentaires étant le lot de ce bras droit, il doit savoir résister à la pression.

Par ailleurs, le métier est soumis à divers aléas : risque de démission, de non réélection, risque de dissolution de l’Assemblée nationale, voire de décès du parlementaire. Les changements de plan de carrière sont donc au programme, qui nécessitent de savoir composer avec l’incertitude.

Les seules compétences ne suffisent pourtant pas pour entrer dans cette profession confidentielle — on compte environ 2 000 assistant·es parlementaires en France —, le réseau joue pour beaucoup pour s’y faire une place.

Formation et diplômes

Si le recrutement s’effectue largement par recommandation du réseau, et par sensibilité politique, les formations en Droit ou en études politiques sont tout indiquées pour accéder au métier, le niveau bac+3 étant un minimum.

Bac+3

  • Licence en Droit ;
  • Licence en Sciences politiques.

Bac+5

  • Master en Droit ;
  • Master en Sciences politiques ;
  • Master communication, avec un parcours communication publique ;
  • Diplôme d’IEP (Institut d’études politiques) (Sciences Po).

Rémunération

Le salaire dépend des fonds perçus par le parlementaire pour payer ses collaborateurs et collaboratrices.

  • La rémunération de l’assistant parlementaire d’un député est d’environ 32,4 K€ bruts par an. S’y ajoutent une prime d’ancienneté et une indemnité pour les déplacements professionnels.
  • Le salaire de l’attachée parlementaire d’un·e sénateur ou sénatrice se situe entre 48 K€ et 69,5 K€ bruts par an. Une prime d’ancienneté s’ajoute aux revenus annuels, plus élevée pour les femmes (537 € bruts mensuels) que pour les hommes (327 € bruts mensuels). Les assistantes parlementaires de sénateur·trice évoluent d’ailleurs plus facilement dans ce métier que leurs homologues masculins.

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