« Les routiers sont sympa » disaient les ondes radio au siècle dernier (de 1972 à 1983), par la voix de Max Meynier, animateur chez RTL. Oui, le routier, ou conducteur routier, est sympas qui, de nuit comme de jour sur la route, au volant de leur véhicule (poids lourd, semi-remorque, camionnette, utilitaire…), transportent toutes sortes de marchandises.

Ou les conductrices routières, même si le secteur du transport routier de fret emploie peu de femmes. En France, elles représentent 11,1 %, selon le bilan social annuel 2020 du transport routier de marchandises, de l’Observatoire régional transports & logistique Grand Est. La Fédération européenne des travailleurs routiers, le métier compte pour sa part 4% de femmes en Europe.

D’autres appellations de ce métier qui fait parcourir le monde à bord de son camion, montrent à quel point il reste masculin dans les esprits aussi : chauffeur routier, camionneur.


Sa mission principale : livrer dans les délais des marchandises en bon état

L’activité du conducteur routier ou de la conductrice routière varie selon le type de véhicule (petit ou moyen tonnage, ou plus gros gabarit), la nature du fret et les distances à parcourir. Le grand routier ou conducteur/conductrice « longue distance » roule en France et à l’étranger. Le conducteur ou la conductrice « courte distance » se déplace en région, tandis que le livreur ou conducteur « messager », ou conductrice « messagère », effectue des trajets courts, notamment en ville.

Dans le cadre de sa mission, il ou elle doit :

  • Superviser le chargement et le déchargement des marchandises ;
  • Respecter les conditions de sécurité, notamment les pauses obligatoires ;
  • Veiller sur les marchandises transportées ;
  • Livrer dans les délais la marchandise à la clientèle ;
  • Entretenir son camion ;
  • Mettre à jour les documents de bord, bordereaux de livraison et papiers réglementaires ;
  • Représenter son entreprise auprès des clients.

Avec l’expérience, il est possible de se spécialiser dans un type de transport, de produits dangereux par exemple, ou le transport en citerne.


Les compétences du conducteur routier ou de la conductrice routière

Ce métier, qui expose sans cesse aux dangers de la route, demande des capacités hors pair de concentration, d’attention et de réactivité, une bonne résistance au stress. Il nécessite une bonne condition physique pour résister à la fatigue de la conduite des heures durant. Il requiert aussi une acuité visuelle et auditive, et l’absence d’antécédents cardiaques.

Pour l’exercer, il faut savoir résoudre des problèmes en cas d’accident ou d’imprévu, savoir organiser et gérer son temps, s’adapter aux circonstances.

Le conducteur routier ou la conductrice routière représentant son employeur, il ou elle doit également rester courtois·e et agréable, faire preuve d’un comportement irréprochable, au volant et avec les clients.

Parler une langue étrangère est un atout pour circuler à l’étranger. Et posséder des notions de mécanique, utile pour effectuer des vérifications et réparations de base sur son véhicule.


Formations et diplômes

Le permis C est indispensable pour conduire un camion mais insuffisant. Il faut suivre une formation initiale minimale obligatoire (FIMO) de quatre semaines.
Assurée par des centres de formation agréés par le préfet de région, elle est exigée pour conduire un véhicule de plus de 3,5 tonnes. Et accessible aux titulaires du permis C (+ de 3,5 tonnes) ou C1E (avec remorque) âgés d’au moins 21 ans.

On peut viser ensuite les formations suivantes :

  • CAP conducteur routier/conductrice routière marchandises ;
  • Bac professionnel conducteur routier/conductrice routière marchandises ;
  • Titre professionnel (TP) de conducteur/conductrice du transport routier de marchandises sur tous véhicules (CTRMV), délivré par le ministère chargé de l’emploi ;
  • TP de conducteur/conductrice du transport routier de marchandises sur porteur (CTRMP), délivré aussi par le ministère chargé de l’emploi ;
  • TP de conducteur livreur/conductrice livreuse sur véhicule utilitaire léger.

Travailler à son compte est une option. Elle nécessite d’obtenir une attestation de capacité professionnelle, ou de pouvoir justifier d’une expérience à la tête d’une entreprise de transport routier.


Rémunération

Le salaire d’un conducteur routier ou conductrice routière dépend entre autres du type de matériaux ou de marchandises transportées. Il existe des primes pour le transport de produits dangereux. En 2023, en France, le salaire médian est € 23,6 K€ bruts/an (13.01 €/ heure).

  • Débutant·e : 21,2 K€ bruts/an
  • Expérimenté·e : 30,6 K€ bruts/an


Liens utiles

Le site de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR).

Le site du Syndicat des salariés du transport (ST).

Le site de l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE).

Le site de l’Union des entreprises transport et logistique de France (Union TLF).



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