Le métier d’agriculteur urbain appartient à la grande famille des métiers du développement durable. L’essor de l’agriculture urbaine et périurbaine (AUP) au début des années 2000 a favorisé son développement. Aujourd’hui, le concept d’agriculture urbaine est partout : dans les marchés bios et les projets d’urbanisme, dans les friches industrielles, les sièges des multinationales… Ce type d’agriculture ne vise cependant pas à remplacer la production agricole rurale conventionnelle.

 

Sa mission principale : réinventer la production agricole, recréer du lien social pour développer la résilience urbaine

Cultiver au cœur des villes des fraises, des tomates, des salades ou des champignons, pour une production plus proche des consommateurs et consommatrices, est une des missions de l’agriculteur ou agricultrice urbain·e. La population citadine étant majoritaire (58% de la population mondiale aujourd’hui, le cap des 70% devrait être franchi d’ici vingt ans), cette tendance de circuit court et local va se développer et se professionnaliser. Déjà dans les cités, les fermes verticales où l’agriculteur urbain produit, en conteneurs, des fruits et légumes, côtoient les initiatives citoyennes comme les potagers participatifs et jardins partagés.

Mais le projet de l’agriculture urbaine va au-delà de la production agricole. Il est aussi question de reconnecter les citoyens et citoyennes au vivant, de créer du lien social, de valoriser le foncier, de recycler les déchets, l’eau et l’air, de donner de l’autonomie alimentaire aux villes, d’améliorer l’alimentation

 

Les compétences de l’agriculteur urbain

L’AUP comprenant les produits issus de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la sylviculture, y compris leurs fonctions écologiques, elle mobilise des compétences diverses.

Pour élaborer des fermes urbaines, l’agriculteur urbain doit avoir des connaissances en botanique et en horticulture. De même que des compétences techniques en énergie solaire, conception de l’éclairage (pour faire pousser des salades sous des ampoules LED par exemple) et en matière de culture en espaces restreints et particuliers.

L’hydroponie (technique culturale sans substrat solide, c’est-à-dire sans sol), l’aéroponie (brumisation d’eau pour nourrir les plantations) et l’aquaponie (combinaison de culture hors-sol et d’aquaculture, les déjections animales servent à fertiliser les plantes) font aussi partie des techniques utilisées en agriculture urbaine et qu’il faut maîtriser. On est loin de l’imagerie de la paysannerie.

Des savoir-faire en termes de logistique et d’organisation sont également nécessaires pour concevoir, aménager et gérer des projets agricoles dans des espaces contraints (toits, sous-sols, façades, îlots, recoins…). Sans oublier le sens pédagogique pour accompagner citadins et citadines dans le développement des diverses formes d’agriculture urbaine.

 

Formations et diplômes

On trouve une diversité de profils dans ce métier. Il y a par exemple beaucoup d’adeptes de l’agriculture urbaine chez les 25-35 ans, une majorité d’autodidactes aussi. Le domaine attire également les profils issus d’écoles d’agronomie et d’agriculture, de même que des personnes en reconversion.

Des formations diplômantes ont vu le jour, l’Afaup (Association française d’agriculture urbaine professionnelle) en édite un annuaire.

Le tempérament fait aussi l’agriculteur urbain. Le métier demande d’avoir à la fois un profil d’entrepreneur et de maraîcher, une première expérience dans l’agriculture ou dans l’entrepreneuriat est donc souhaitable.

 

Rémunération

Le salaire moyen d’un agriculteur urbain est de 27 K€ brut/an.

 

Liens utiles


Ce métier vous intéresse mais vous voulez valider ce choix avec un professionnel ? Utilisez le service de coaching Objectif Emploi Orientation et un conseiller répondra à toutes vos interrogations.