L’entrée dans le monde du travail, étape souvent redoutée du fait des difficultés des jeunes à trouver un emploi, est source de nombreux fantasmes. Faisons le point sur les croyances et représentations les plus courantes dont vous devez vous débarrasser pour mieux appréhender la réalité du marché et la recherche d’emploi.

Vos représentations du marché du travail sont faussées. Les fantasmes que vous nourrissez à votre entrée dans la vie active, le prisme macroéconomique des médias biaisent le regard que vous portez sur vous-même et sur le monde du travail.

Or, les situations sont extrêmement variables, vous ne pouvez pas rester sur des représentations erronées. Faisons taire les croyances qui vous font dire que :


1.    Les stages n’ont pas de valeur

Si vous considérez que vos 6 à 18 mois de stages cumulés pendant vos études ne valent rien, détrompez-vous, un stage constitue une véritable expérience. Vous pouvez d’autant plus la valoriser que vos stages auront été en lien avec votre parcours de formation. D’où l’importance de bien les choisir, autant que faire se peut.


2.    Je n’ai pas de réseau

Le réseau n’est pas l’apanage des personnes expérimentées ou privilégiées. Vos parents, amis et amies, connaissances, camarades de promotion, voisins et voisines, professeurs et professeures et autres personnes que vous côtoyez régulièrement forment votre réseau. Votre médecin de famille, votre banquier ou banquière en font aussi partie et peuvent être des prescripteurs ou prescriptrices, surtout dans les environnements où les liens sociaux ne sont pas distendus, comme dans les petites villes.

Vous avez donc un réseau. Reste à l’activer en lui parlant de vos démarches, de vos motivations, voire en lui transmettant votre CV. Compléter cette approche en créant des connexions sur LinkedIn et autres plateformes numériques. Ne vous contentez pas d’y créer un profil, faites preuve de proactivité.


3.    La lettre de motivation ne sert à rien

Des personnes qui recrutent prêtent attention à la lettre de motivation, d’autres pas. Comment pouvez-vous savoir à l’avance qui la lira ? Négliger sa rédaction est donc un mauvais calcul. D’autant que plus vous avancez dans le processus de recrutement, plus votre lettre de motivation prend de l’importance. Elle peut en effet faire sortir votre candidature du lot.


4.    Je dois prouver mon expérience dans la lettre de motivation

La lettre de motivation ne prouve rien, elle est déclarative. Plutôt que de faire de ce document un doublon détaillé de votre CV, aidez le recruteur ou la recruteuse à vous projeter dans le poste à pourvoir.

Le conseil du coach Objectif Emploi Orientation :

« Dans la lettre de motivation, plutôt que de relater une expérience passée, essayez de démontrer ce que vos compétences acquises peuvent apporter à l’entreprise. »


5.    L’entretien est un grand oral

Si pour vous l’entretien est un échange extrêmement déséquilibré au terme duquel la sentence tombe, vous passez à côté de l’essentiel. Vous vous engouffrez dans un monologue au lieu d’interagir avec votre interlocuteur ou interlocutrice. Sachez que les positions sont moins déséquilibrées que vous ne le croyez. Certes, la personne qui recrute vous évalue mais vous l’évaluez aussi. Elle vous pousse dans vos retranchements non par sadisme mais pour saisir des traits de votre personnalité. En outre, elle cherche à trouver rapidement le bon candidat. Elle a donc plus intérêt à se montrer attractive qu’à « démolir » des candidat·es à la chaîne.


6.    Mes prétentions salariales reflètent ce que je vaux

D’un côté, des jeunes sans expérience ne se sentent pas légitimes et ne savent pas définir leurs prétentions salariales. De l’autre, des jeunes de milieux favorisés ou issus d’écoles prestigieuses ont des prétentions salariales exorbitantes. Les discours de certain·es enseignant·es n’y sont pas pour rien qui font miroiter des situations peu conformes à la réalité. Ces jeunes vivent des désillusions, peuvent penser que l’employeur les exploite et donc nourrir un certain ressentiment à son égard. Or, l’employeur rémunère au prix du marché, si ressentiment il doit y avoir, c’est vis-à-vis des discours trompeurs.

Le conseil du coach Objectif Emploi Orientation :

« Dans un cas comme dans l’autre, les jeunes pensent que le salaire reflète leur valeur personnelle ou leur statut social. Or il en va tout autrement, le salaire rétribue un travail. »

7.    L’entrepreneuriat est la voie royale pour réussir

En novembre 2023, selon Bpifrance, 6 jeunes sur 10, de 18 à 30 ans, avaient créé ou voulaient créer leur entreprise. Belle preuve de dynamisme économique et de confiance ! Et signe que le mythe se porte bien : pour gagner beaucoup d’argent et travailler quand on veut, rien de tel que l’entrepreneuriat. Derrière le mythe, que trouve-t-on ? Rien qui ne soit synonyme d’ascension fulgurante et de facilité : énormément de travail pour faire aboutir un projet, projet qui doit être extrêmement bien défini et demande entre autres de réaliser une étude de marché et d’élaborer un plan de financement. Votre envie d’entrepreneuriat dénote d’un goût du challenge, cependant, ne vous laissez pas aveugler par vos ambitions et bâtissez un projet solide.


L’arrivée sur le marché du travail vous demande d’objectiver vos croyances, de prendre des conseils, de vous informer. Ne renoncez pas à vos aspirations mais ajustez vos représentations et vos attentes à la réalité du marché du travail.

Pour vous informer, consultez les sites de France Travail, de l’Apec, des sites d’information et d’orientation comme l’Onisep et le CIDJ, des syndicats, des chambres de commerce et d’industrie, de Bpifrance, des cabinets de recrutement qui publient des enquêtes de salaire, des plateformes comme LinkedIn…


Par ailleurs, si vous avez encore des interrogations à propos de votre orientation, utilisez le service de coaching Objectif Emploi Orientation et un conseiller répondra à toutes vos questions.