Accompagnant·e d’élèves en situation de handicap (AESH) : une fonction clef de l’école inclusive
Fiches métiers
L’accompagnant·e d’élèves en situation de handicap (AESH) joue un rôle fondamental dans l’inclusion scolaire en France. Anciennement appelé·es auxiliaires de vie scolaire (AVS), les AESH sont chargé·es de faciliter la scolarisation des élèves en situation de handicap au sein des établissements scolaires ordinaires.
Les AESH peuvent intervenir de différentes façons. L’AESH-i intervient de manière individualisée en facilitant l’inclusion scolaire d’un seul élève. L’AESH-m intervient de façon mutualisée en accompagnant plusieurs élèves simultanément ou successivement. L’AESH-co intervient au niveau collectif au sein d’une Ulis école (unité localisée pour l’inclusion scolaire), d’une Ulis collège ou d’une Ulis lycée, en aidant l’enseignant coordonnateur ou l’enseignante coordonnatrice de l’Ulis.
Ces professionnel·les de l’inclusion sont encadré·es par les pôles inclusifs d’accompagnement localisé (PIAL), structures visant à optimiser l’organisation de l’accompagnement des élèves en situation de handicap.
Sa mission principale : contribuer à l’autonomie, à l’apprentissage et à l’intégration des élèves en situation de handicap
La mission de l’AESH s’inscrit dans le cadre de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, qui affirme le droit à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap. Elle est centrée sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap, de la maternelle au lycée, pour favoriser leur autonomie et leur participation à la vie scolaire.
Sa mission s’exerce toujours sous la responsabilité de l’enseignant·e, notamment du point de vue pédagogique. L’AESH travaille aussi en étroite collaboration avec les familles et les professionnel·les de santé ou du secteur médico-social, dans une logique de co-construction des parcours éducatifs.
Sa mission comprend notamment :
- L’aide aux apprentissages : il s’agit de soutenir l’élève dans la compréhension des consignes, la reformulation, la prise de notes, l’utilisation d’outils adaptés.
- L’assistance dans les gestes de la vie quotidienne : l’AESH apporte une aide à la mobilité, à l’installation en classe, aux déplacements, aux repas, à l’hygiène si nécessaire.
- Le soutien à la communication et à la socialisation : son rôle inclut la facilitation des interactions avec les pairs et les adultes, ainsi que la médiation en cas de besoin.
- La participation à l’élaboration et au suivi du projet personnalisé de scolarisation (PPS), en échangeant avec l’équipe éducative et en contribuant aux réunions de suivi.
Les compétences de l’AESH
Exercer le métier d’AESH nécessite un ensemble de compétences humaines et relationnelles, ou soft skills. Des capacités d’adaptation sont attendues. Il faut en effet savoir ajuster son accompagnement en fonction des besoins spécifiques de chaque élève et des situations rencontrées.
Le sens de l’écoute et de l’observation est un autre prérequis, parce que ce métier demande d’être attentif aux signaux verbaux et non verbaux des élèves pour mieux comprendre leurs besoins.
La patience et la bienveillance sont des qualités humaines recherchées dans un métier qui nécessite de faire preuve d’empathie. Il s’agit d’encourager les élèves dans leur parcours et donc, de faire preuve de pédagogie et même de créativité dans l’approche des activités.
La capacité à travailler en équipe est également essentielle puisque ce métier amène à collaborer avec l’ensemble des acteurs de la communauté éducative. Ce métier demande enfin d’être discret, de respecter la confidentialité, de savoir résister au stress et à la pression.
Formations et diplômes
Plusieurs diplômes ou certificats mènent au métier voies sont possibles pour devenir AESH :
- Diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES), spécialité « accompagnement à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire » ;
- Certificat d’aptitude aux fonctions d’aide à domicile ;
- Diplôme d’État d’aide médicopsychologique ;
- Diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale.
Il est aussi possible d’accéder au métier en justifiant d’une expérience professionnelle d’au moins neuf mois dans le domaine de l’accompagnement des personnes en situation de handicap.
Une fois recruté·es, les AESH bénéficient d’une formation d’adaptation à l’emploi d’une durée minimale de 60 heures, dispensée par l’Éducation nationale. Des formations continues peuvent également être proposées tout au long de la carrière.
Rémunération
Le salaire des AESH, qui travaillent sous contrat de droit public, dépend de leur échelon, déterminé par l’ancienneté et l’expérience. En 2025, la grille indiciaire prévoit les rémunérations suivantes pour un temps plein :
- Échelon 1 (début de carrière) : 21,9 k€ brut/an
- Échelon 11 (après plus de 30 ans de carrière) : 26,8 k€ brut/an
À cette rémunération s’ajoute une indemnité de fonctions de 1 529 euros brut par an pour un temps plein, calculée au prorata pour les temps partiels. Il est important de noter que la majorité des AESH sont employés à temps partiel, ce qui a une incidence sur le salaire perçu.
Liens utiles
- Le site du ministère de l’Éducation nationale.
- Le site du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC (SNUipp-FSU).
- Le site de l’ASH, média du travail social.
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