Les études de médecine restent très sélectives malgré la mise en place des dispositifs PASS et L.AS. Que l’on passe le cap de la première année ou que l’on y échoue, conseils pour aborder la suite.

La Première année commune aux études de médecine (PACES) a été remplacée en 2020 par de nouveaux dispositifs : le Parcours spécifique accès santé (PASS), et la Licence avec option accès santé (L.AS). Leur objectif est de limiter le nombre d’échecs à l’issue de la 1e année de médecine, et de diversifier le recrutement des médecins.

Les étudiant·es ont désormais différentes chances d’intégrer une filière MMOPK (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie, Kinésithérapie) : une en PASS puis en L.AS (doubler le PASS n’est pas possible), ou bien deux fois depuis la L.AS. Notez qu’à Reims et Strasbourg, la Licence Sciences pour la Santé (SpS) est la voie unique d’accès à cette filière.

Néanmoins, du fait des capacités d’accueil fixées par les universités elles-mêmes, la sélection demeure très rude — la fin du numerus clausus ne marque pas la disparition des quotas. Au bout de la première année de médecine il y a donc encore souvent un échec… à transformer en opportunité.


S’accorder le temps de la réflexion, s’autoriser une réorientation

C’est tout d’abord l’opportunité de réfléchir à la suite, de se demander si l’envie de retenter sa chance est là. Car la pression sociale et familiale peut jouer un rôle dans le choix des étudiant·es : c’est parfois malgré soi que l’on se lance dans de telles études, pour perpétuer une tradition familiale par exemple.

D’autres jeunes, fortement déterminé·es à faire médecine, voient leur élan stoppé par cet échec. D’autres encore hésitent entre plusieurs disciplines et formations. Les dispositifs PASS et L.AS permettent d’opter pour d’autres cursus en lien avec la santé : les masters en santé publique ou en ingénierie de la santé en sont des exemples. La réflexion est également de mise quand pour qui a réussi sa première année de médecine ; après tout, on n’est jamais coincé dans une voie.

Au terme de sa première année de médecine, il convient donc de dresser le bilan, avec un service de coaching ou dans un lieu d’information de l’orientation comme les services communs universitaires d’information et d’orientation (SCUIO).


Prendre du recul pour dépasser l’échec

Échouer à passer le cap de la première année de médecine force à se poser pour réfléchir. Les étudiant·es en médecine sont des profils qui jusque-là ont excellé dans leurs études, à qui l’échec est étranger.

L’échec peut être traumatisant. Dans ce cas, un soutien allant au-delà de l’accompagnement à l’orientation, de l’ordre de la psychothérapie, peut être nécessaire. 

Conseil du coach Objectif Emploi Orientation

Un départ à l’étranger, par le biais du volontariat international en entreprise (VIE) par exemple, ou avec un programme vacances travail (PVT), est une autre façon de prendre du recul, d’analyser son échec et d’envisager d’autres pistes. Cependant, la crise sanitaire a encore un impact sur les possibilités de départ.


La rencontre avec vos pairs et des professionnel·les : un moyen de vous projeter concrètement dans d’autres voies

Si vous envisagez une autre voie que médecine, rencontrer des professionnel·les de ce nouveau domaine vous aidera à vous projeter. Il faut sortir des représentations abstraites, comprendre concrètement un métier. Les contacts avec vos pairs étudiants sont aussi intéressants pour défaire les fantasmes, nombreux, que les études sélectives génèrent, comme le fait de ne pas pouvoir avoir de vie à côté de ses études.


Le bien-être, une clef de la poursuite des études

Pour réussir ces études particulièrement longues (9 ans pour les généralistes, 10 à 12 ans selon les spécialités), il faut être dans de bonnes conditions matérielles, logistiques et psychologiques. Les études de médecine sont source de solitude et de pression, leur sélectivité et leur longueur demandent de se maintenir durablement à un haut niveau.

Les étudiant·es sont généralement bien conscient·es de ces difficultés, au point d’avoir peur de faire médecine — « En suis-je capable ? » est une de leurs questions récurrentes. Mais entre savoir intellectuellement que c’est dur et le réaliser concrètement, il y a un écart.

Quelle que soit la suite donnée à votre 1e année de médecine, pensez à être bien entouré·e tout au long de vos études, a fortiori dans un contexte comme celui de 2020 où nombre d’étudiant·es ont souffert d’isolement. Les tuteurs et tutrices, des étudiant·es plus avancé·es dans leurs études, sont des personnes ressources pour vous aider à rompre l’isolement et à améliorer votre niveau.

Malgré ces difficultés, ne vous censurez pas, osez tenter médecine. Si vous échouez, les voies de réorientation sont nombreuses avec les dispositifs L.AS et PASS. Et surtout, sachez que vous êtes des étudiant·es brillant·es, ayant appris à travailler de façon très organisée, c’est un atout indéniable. 

Conseil du coach Objectif Emploi Orientation

Par ailleurs, si vous avez encore des interrogations à propos de votre orientation, utilisez le service de coaching Objectif Emploi Orientation et un conseiller répondra à toutes vos questions.