Le couvreur ou la couvreuse est un·e professionnel·le du BTP spécialisé·e dans les domaines de la charpente, de la couverture et de la zinguerie. Ce métier s’exerce en tant que salarié·e d’une entreprise du bâtiment ou en tant qu’artisan·e à son compte. Il est très peu féminisé : en 2018, selon l’Observatoire des métiers du BTP, il ne comptait que 0,32% de femmes.

Le couvreur ou la couvreuse peut se spécialiser dans un type de monument (clocher, dôme…) ou dans un matériau (ardoise, zinc, cuivre, plomb, tuile…). D’où les variantes de son nom :

  • Couvreur-ardoisier / couvreuse-ardoisière ;
  • Couvreur-tuilier / couvreuse-tuilière ;
  • Couvreur-zingueur / couvreuse-zingueuse ;
  • Couvreur/couvreuse spécialiste en monuments.

Il ou elle peut aussi combiner son métier à d’autres comme la plomberie, le chauffage, l’installation de panneaux solaires…


Sa mission principale : mettre un bâtiment à l’abri des intempéries

Avoir un toit au-dessus de sa tête, c’est se sentir à l’abri. Le couvreur ou la couvreuse œuvre pour cela.

Il ou elle réalise tous les travaux de toiture (pose, réparation, isolation, étanchéité, traitement, entretien…), sur un chantier de construction ou de rénovation, de réhabilitation ou encore, de restauration. Et participe ainsi à la mise hors d’air et hors d’eau d’un bâtiment.

Ce compagnon (mot qui désigne un·e ouvrier·ère du BTP) s’occupe notamment de la couverture du toit, de la charpente, de la lucarne, du raccord de souche d’une cheminée, de l’évacuation des eaux de pluie. Il travaille sur différents types de couvertures : toit-terrasse, toiture en tuiles ou en ardoises, chaume, lauze ou tôle (acier galvanisé, aluminium, cuivre, inox, zinc…), toiture en verre, ou végétalisée…

A partir d’un plan, après posé des échafaudages et un dispositif de sécurité, le couvreur ou la couvreuse prépare la surface à couvrir. Il ou elle fixe les bardeaux (pièces de bois étroites et plates) sur la charpente. Puis, il ou elle y dispose le matériau de couverture.

La pose de la couverture lui demande de calculer au millimètre ou centimètre près la position des tuiles en fonction de la pente du toit. Et d’utiliser des crampons, des crochets ou des clous pour fixer la couverture, de sceller les matériaux, de souder les métaux, d’effectuer des raccords avec du plâtre, du ciment, de la chaux ou du sable.


Les compétences du couvreur ou de la couvreuse

Dans ce métier, pas question d’avoir le vertige ! Quand on travaille en hauteur, il faut avoir un excellent sens de l’équilibre et une bonne condition physique. Il faut être habile de ses mains, agile, faire preuve d’endurance, d’une grande prudence, de beaucoup de concentration.

En termes de compétences techniques, le couvreur ou la couvreuse doit :

  • Savoir lire et interpréter des plans d’architecte ;
  • Savoir lire et réaliser des dessins techniques ;
  • Avoir des aptitudes en géométrie ;
  • Exceller dans l’utilisation de ses outils et équipements de travail ;
  • Connaître les propriétés des différents matériaux de couverture, charpente et autres éléments du toit ;
  • Maîtriser la mise en place des matériels de sécurité comme l’échafaudage ;
  • Connaître les normes d’hygiène et de sécurité en vigueur dans son domaine d’activité.

En matière de compétences comportementales et de savoir-être (soft skills), ce métier requiert de la polyvalence, de la méthode et de la rigueur. Le sens de la communication et le goût du travail en équipe sont d’autres qualités attendues.


Formations et diplômes

Plusieurs voies sont possibles pour devenir couvreur ou couvreuse.

Le CAP couvreur

Après la Troisième, vous pouvez opter pour la voie du CAP en deux ans, en lycée professionnel ou en apprentissage :

  • CAP couvreur/couvreuse ;
  • CAP étancheur/étancheuse du bâtiment et des travaux publics.

La mention complémentaire (MC) en zinguerie se prépare en un an.

Le brevet ou bac pro

Autre voie d’accès, le bac professionnel ou le brevet professionnel, avec la possibilité d’effectuer :

  • Un bac pro intervention sur le patrimoine bâti option couverture ;
  • Le brevet professionnel étanchéité du bâtiment et des travaux publics ;
  • Le brevet professionnel couvreur/couvreuse.

Le BTS en couverture zinguerie

Après un bac pro, il est possible de viser un BTS pour obtenir un niveau bac+2 et accéder à des postes d’encadrement d’équipe :

  • BTS SCBH (systèmes constructifs bois et habitat) ;
  • BTS enveloppe du bâtiment : conception et réalisation ;
  • BTS enveloppe du bâtiment : façade et étanchéité ;
  • BTS bâtiment ;
  • BTS charpente couverture.

La formation professionnelle

Le TP (titre professionnel) couvreur-zingueur/couvreuse-zingueuse, pour obtenir la certification.


Rémunération

Le salaire d’un·e couvreur ou couvreuse varie selon le niveau d’études, la région et l’expérience.

  • Apprenti·e : salaire basé sur le montant du Smic au 1er janvier de l’année en cours.
  • Débutant·e : Smic, soit 20, 5 K€ bruts/an en 2023.
  • Expérimenté·e (+ de 5 ans d’expérience) : salaire moyen de 21,6 K€ bruts/an.
  • Expérimenté·e avec une spécialité dans un matériau traditionnel : 27,6 K€ bruts/an. 
  • En autoentrepreneuriat : de 36 à 60 K€ de chiffre d’affaires annuel.


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