Le métier de tatoueur ou tatoueuse est le seul à être autorisé à réaliser des décors à l’encre pigmentée sur la peau. Il peut s’exercer en tant que salarié·e ou en tant qu’indépendant·e.

L’installation à son compte est réglementée (article L. 513-10-2 du Code de la santé publique). Pour l’ouverture et l’exploitation de tout établissement de tatouage, une déclaration auprès de ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) est obligatoire.

 

Sa mission principale : décorer la peau

Le ou la tatoueur·se crée et réalise des décors en perforant la peau avec un dermographe. Cet appareil électrique créé à la fin du XIXe siècle, muni d’aiguilles, permet d’injecter de l’encre pigmentée entre le derme et l’épiderme.

Dans le cadre de son travail, le tattoo artist (autre dénomination) doit :

  • Fournir les informations obligatoires et utiles aux clientes pour leur permettre de faire le bon choix (douleur prévisible, caractère permanent du tatouage, risque d’infections, temps de cicatrisation…).
  • Les conseiller sur la faisabilité technique d’un dessin. Pour chaque tatouage, il s’agit de prendre en considération la couleur et la qualité de la peau, ses reliefs, la partie du corps concernée.
  • Leur déconseiller le tatouage dans certains cas (fragilité psychologique de la personne, problèmes cutanés, grossesse…).
  • Leur proposer de choisir un dessin à partir d’un « book», un catalogue comportant des centaines de motifs.
  • Le reproduire le plus fidèlement possible sur la peau. Le ou la tatoueurse travaille généralement en reproduisant une décalcomanie ou en utilisant un pochoir (stencil).

Le ou la tatoueur·se doit aussi respecter plusieurs règles :

  • Préparer le matériel selon les règles sanitaires en vigueur (stérilisation systématique du matériel, utilisation unique des aiguilles et des encres, port de gants et de lunettes…). Ces dernières sont très strictes car l’aiguille du dermographe pénètre à une profondeur de deux à quatre millimètres sous l’épiderme. Les risques de saignement et de contamination par voie sanguine (hépatite, sida) existent donc.
  • Respecter l’interdiction de tatouer une personne mineure sans le consentement écrit d’au moins un des parents ou autre responsable légale. Et donc vérifier que les client·es sont bien majeur·es.
  • Avoir une salle technique avec un point d’eau.

Certain·es tatoueur·ses pratiquent la pose de piercing (objet, bijou ou anneau) sur le corps, activité soumise aux mêmes règles que le tatouage.

 

Les compétences du tatoueur ou de la tatoueuse

Le tattoo artist voit ses dessins comme des œuvres d’art gravées pour toujours sur le corps de ses client·es. Le sens artistique, le don du dessin et la créativité sont donc les premières compétences requises pour exercer ce métier. Faire preuve de dextérité et de précision est aussi nécessaire.

En termes de compétences comportementales et de savoir-être (soft skills), ce métier requiert une grande écoute. Pour conseiller les client·es, il faut être capable de cerner leur personnalité et de déceler leur éventuelle fragilité.

Se faire tatouer étant physiquement douloureux, et donc potentiellement angoissant, l’acte en lui-même ayant une forte signification symbolique ou affective pour la personne, le tatoueur ou la tatoueuse doit en outre savoir établir une relation de confiance.

 

Formations et diplômes

Le métier est accessible sans diplôme à toute personne ayant des prédispositions pour les arts graphiques.

La seule formation obligatoire pour exercer est une formation aux règles d’hygiène et de salubrité, de 21 heures minimum réparties sur trois jours consécutifs, auprès d’un organisme habilité par l’ARS (agence régionale de santé).

En France, le diplôme officiel d’artiste tatoueur·se (bac+2) de l’École française de tatouage, à Créteil (94), est le seul reconnu. Cette formation, accessible après un test d’admission, comprend l’attestation de formation obligatoire pour exercer, de même que l’attestation PSC1 (prévention et secours civique de niveau 1).

D’autres écoles préparent au métier, comme l’École française du look (EFL) ou l’École Jean Trubert, à Paris, ou encore Sublima, à Lille.

Le métier compte toutefois nombre d’autodidactes, formé·es auprès de tatoueur·ses expérimenté·es, soit en tant que stagiaire (stage de six mois), soit en tant que salarié·e débutant·e.

Par ailleurs, des fournisseurs d’équipements proposent des stages de formation à l’utilisation de leur matériel.

 

Rémunération

  • Salaire moyen : 18 à 23 K€ bruts/an.
  • Avec plusieurs années d’expérience : 30 à 36 K€ bruts/an.

Les tatoueur·ses indépendant·es réputé·es gagnent des sommes beaucoup plus attractives bien qu’il soit difficile de connaître leurs revenus réels.

 

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