L’officier de port coordonne depuis la capitainerie l’activité du port liée au commerce, à la pêche et à la plaisance. Ce·tte fonctionnaire assermenté·e, parfois secondé·e par l’officier de port adjoint, a la charge de faire appliquer le code des ports maritimes et le règlement local de police nautique dans l’ensemble du territoire portuaire.

 

Des missions de gestion, logistique et maritime

Pour le bon fonctionnement du port, l’officier portuaire veille à réguler le trafic en faisant respecter le code de la mer — il a un pouvoir d’injonction et d’action. Son rôle est primordial dans l’exercice des différentes polices spéciales qui interviennent sur le port :

  • La police de la navigation, du balisage, des matières dangereuses, des surfaces encloses.
  • La police de la conservation du domaine public et de son exploitation : la grande voirie.

Il constate les infractions et les sanctionne par procès-verbal.

L’officier de port est aussi responsable des entrées et sorties des navires, de leur mise à quai et de leur mouillage. Il a la charge de :

  • Coordonner toutes les opérations portuaires : commerciales, de transport, de réparation, etc.
  • Veiller au placement des navires.
  • Contrôler leur cargaison.
  • Coordonner l’assistance aux bateaux en danger ou en détresse, aux navires de la Marine nationale ou aux navires de guerre étrangers.
  • Assister les Affaires maritimes pour le contrôle général des navires.
  • Assurer la permanence de l’autorité portuaire.
  • Informer les usagers.
  • Participer aux côtés des autorités locales à toute opération liée à la sécurité du port.
  • Établir la liaison avec les ports étrangers pour la coordination des actions.
  • Préparer des plans de gestion de crise.
  • Prévenir tout accident ou sinistre dans la zone portuaire.
  • Connaître la réglementation en amont et en aval de la réglementation portuaire.
  • Diffuser des renseignements divers relatifs à l’activité du port.
  • Recueillir des statistiques de trafic.
  • Agir pour la prévention et la lutte contre la pollution des eaux.

Les compétences de l’officier de port

Vu les catégories hiérarchiques — fonctionnaire de catégorie A pour l’officier de port et de catégorie B pour son adjoint —, le niveau des compétences attendues est très élevé. Ce métier demande d’être dynamique, organisé·e, rigoureux·se et d’avoir le sens de la coordination. Une excellente connaissance de la mer et des lois est indispensable.

 

Formations et diplômes

Pour devenir officier de port, au 1er janvier de l’année du concours, comptez cinq ans de service effectif dans un port en qualité d’officier de port adjoint (niveau bac et limite d’âge à 48 ans pour passer le concours externe pour ce niveau).
Les concours pour ces fonctions sont très exigeants — avec environ 300 officiers de port en France seulement, les places sont chères. Une fois reçu·e au concours, un an de stage est nécessaire avant d’être titularisé·e.

Il faut d’abord passer 4 épreuves d’admissibilité pour lesquelles la qualité rédactionnelle compte :

1. Composition sur plusieurs questions relatives au droit public et au droit appliqué au milieu maritime et portuaire (3 heures, coefficient 3).

2. Composition sur une ou plusieurs questions relatives au navire et à sa sécurité (3 heures, coefficient 3)

3. Composition sur une ou plusieurs questions relatives au port et à sa sécurité (2 heures, coefficient 3).

4. Version et thème faisant appel à des connaissances en anglais à caractère maritime (2 heures, coefficient 3). L’usage d’un dictionnaire entièrement rédigé en anglais est autorisé. Une note inférieure ou égale à 5/20 à cette épreuve est éliminatoire.

Les épreuves d’admission sont au nombre de 2 + 1 facultative :

1. Conversation avec le jury avec comme point de départ un exposé sur les fonctions que le ou la candidat·e a exercées. Les questions du jury visent à apprécier son aptitude à utiliser son expérience dans ses futures fonctions (30 minutes, coefficient 5).

2. Épreuve orale en anglais faisant notamment appel au vocabulaire normalisé de l’organisation maritime internationale, sous la forme d’un jeu de situations à partir des expériences vécues (30 minutes, coefficient 3).

3. Épreuve facultative en langue étrangère (allemand, arabe, espagnol, italien, portugais, russe) ; seuls les points au-dessus de 10/20 comptent (20 minutes, coefficient 1).

 

Rémunération

La fourchette de salaire va d’environ 24,2 K€ brut/an pour les débutant·es à 56,25 K€ brut/an pour les plus expérimenté·es.

 

Liens utiles

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