Tableaux, tapisseries, bijoux, textiles, mobiliers, sculptures, livres, photographies, céramiques, vitraux, monuments altérés par le temps… Autant d’objets auxquels les restaurateurs et restauratrices d’art, ou restaurateurs/restauratrices d’œuvres d’art, donnent une seconde jeunesse.

Ces professionnel·les travaillent en atelier ou sur site, parfois en plein air. Ce sont globalement des artisan·es indépendant·es, 10% sont salarié·es dans le privé ou des associations et quelques fonctionnaires sont recruté·es par concours pour être attaché·es à un établissement public, par exemple, les Archives ou la Bibliothèque nationale.

Le restaurateur ou la restauratrice d’art est toujours spécialisé·e. La majorité des demandes actuelles concernent la peinture et la sculpture mais le textile, la céramique, le bois sont d’autres spécialités porteuses. Ces demandes émanent des musées de France, des Monuments historiques, collectivités territoriales, antiquaires, assurances, archives ou de particuliers.


Sa mission principale : atténuer les altérations du temps sur les œuvres d’art ou les antiquités

Les techniques et gestes professionnels varient selon le type d’objets d’art à restaurer mais le processus de travail présente toujours plusieurs similitudes.

  • Examiner : il s’agit d’étudier l’époque de création de l’objet ou du monument à restaurer, sa destination première (décoration, défense, équipement domestique…), la technique initiale, les matériaux et les outils employés. La bonne connaissance des œuvres, sur le plan historique et technique, permet d’utiliser les méthodes de restauration les plus adaptées à l’époque de création.
  • Diagnostiquer : identifier les altérations de l’œuvre, et dresser un constat d’état de conservation, permet de déterminer le type d’intervention et de traitements à effectuer, ainsi que le temps nécessaire à la restauration.
  • Restaurer : désinfection, consolidation, démontage, nettoyage, retouche, réintégration ou création de pièces… Ces opérations s’exercent sur tout ou partie de l’œuvre d’art, tout en prévenant les risques de détérioration inhérents. Il faut ensuite rédiger un rapport de traitement, avec photos avant, pendant, après, qui pourra servir pour de futures restaurations, et émettre des préconisations de conservation.
  • Prévenir : ralentir le vieillissement des œuvres d’art en agissant sur leur environnement (conditions d’emballage et de stockage, éclairage, taux d’humidité…) fait aussi partie de la mission des restaurateurs et restauratrices d’art.


Les compétences du restaurateur ou de la restauratrice d’art

Ce métier requiert d’abord un savoir-faire traditionnel, une habileté manuelle et une sensibilité artistique. Le restaurateur ou la restauratrice d’art doit réparer mais aussi faire renaître une œuvre, un minimum de talent est donc nécessaire.

Outre des prédispositions artistiques et des connaissances en histoire de l’art, une culture scientifique et un savoir-faire moderne sont essentiels. Des notions de physique, chimie, biologie, minéralogie, chromatographie, la connaissance des technologies de pointe permettent de maîtriser les procédés techniques de restauration.

Des qualités personnelles ou soft skills sont également nécessaires. Tout particulièrement la patience et la curiosité, de même que la rigueur, la méticulosité et une conscience professionnelle aiguë pour respecter l’authenticité de l’œuvre.

Ce métier demande enfin des capacités relationnelles et d’adaptation car restaurer une œuvre d’art amène à côtoyer plusieurs métiers (historien·nes d’art, archéologues, conservateurs et conservatrices du patrimoine, chercheurs et chercheuses…) et à travailler avec des équipes toujours différentes.


Formations et diplômes

Le métier de restaurateur/restauratrice d’art est accessible au niveau bac+5 mais les parcours peuvent varier.

  • Bac+2 :
    • DMA arts de l’habitat option décors et mobilier.
  • Bac+3 :
    • DN MADE mention patrimoine ;
    • DNA mention conservation-restauration des biens culturels spécialité œuvres sculptées (Esad Tours) ;
    • Diplôme (type bachelor) d’école spécialisée (École de Condé).
  • Bac+5 :

Quatre formations sont reconnues pour travailler sur les collections des Musées de France :

  • Le diplôme de restauration du patrimoine de l’Institut national du patrimoine (sur concours postbac) ;
    • Le master conservation-restauration des biens culturels de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ;
    • Le DNSEP des Beaux-arts de Tours ;
    • Le DNSP de l’École supérieure d’art d’Avignon.

Notez que l’École du Louvre propose une formation qui prépare aux concours de restaurateurs.


Rémunération

En 2024, les salaires des restaurateurs et restauratrices d’art sont les suivants :

Secteur privé :

  • Débutant·e : 20,4 K€ brut/an
  • Expérimenté·e : 48 K€ brut/an

Secteur public :

  • Débutant·e : 26,4 K€ brut/an, puis évolution selon une grille spécifique


Liens utiles

Le site de l’Union nationale métiers d’art (UNMA).

Le site de l’Institut national des métiers d’art (INMA).

Le site du syndicat Ateliers d’Art de France.


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