Autrefois confiné dans un lieu unique, assorti d’horaires fixes, le travail, dans le contexte du développement des technologies numériques, s’ouvre depuis quelques années à de nombreuses expérimentations : télétravail, coworking, freelance, intrapreunariat…


En France, un contexte favorable

Pendant longtemps, elles ont été bridées par une culture managériale reposant sur la présence du salarié au bureau. Mais depuis quelques années, les essais de nouveaux modes d’organisation se sont accélérés grâce à plusieurs facteurs.

Parmi les principaux, on peut citer l’internationalisation des entreprises françaises, qui les a amenées à se confronter à d’autres manières d’envisager le travail, de nouvelles réglementations plus favorables, et l’aspiration des nouvelles générations à plus d’autonomie et de liberté d’organisation.


Panorama des nouvelles formes de travail

Le télétravail et le nomadisme

Il s’agit deffectuer hors de l’entreprise des tâches que l’on réalise normalement au bureau.

Cette forme d’organisation implique l’utilisation des NTIC (ordinateurs portables, tablettes, smartphones, etc…).

Les modalités sont assez variables et doivent être définies par un avenant au contrat de travail qui en précise les particularités (nombre de jours, horaires quotidiens, contact avec le manager…).

Le coworking

Dans ce cas, les bureaux sont délocalisés dans différents espaces, proches des lieux de vie des salariés.

Des salariés de plusieurs entreprises peuvent ainsi partager un même immeuble, un même étage, voire les mêmes locaux (on parle alors de corpoworking), ceci afin de faciliter la créativité, les échanges, mutualiser des projets, partager des fichiers clients…Lorsque le lieu est mis à disposition des salariés par une commune, on parle de télécentre plutôt que d’espace de coworking, mais les deux concepts sont identiques.

Les Fablabs

Contraction de Fabrication Laboratory (laboratoire de fabrication), les Fablabs sont des lieus ouverts dans lesquels sont regroupés divers outils, machines et ordinateurs, afin de faciliter la création de prototypes pour les entreprises ou les particuliers (artistes, designers, étudiants).

Jeunes startupers travaillant sur un prototype à l’aide d’une imprimante 3D

De par leur fonctionnement communautaire, ils favorisent les rencontres et les échanges entre créateurs.

Ils sont régis par une charte, qui précise notamment qu’ils sont ouverts gratuitement au public (en échange de services, comme la formation, l’animation ou la maintenance)

Le travail en freelance

De nombreux salariés, en général expérimentés, souhaitent poursuivre leur activité et valoriser leur expertise en s’affranchissant des contraintes d’une organisation. C’est pourquoi certains adoptent ce mode d’activité, boosté par la création du statut d’auto-entrepreneur. Il leur permet de s’organiser à leur guise, de travailler d’où ils le souhaitent (certains allant même jusqu’à s’expatrier) et de choisir leurs clients.

L’intrapreunariat

Pour ceux qui ne se sentent pas prêts à tenter l’aventure, cette solution intermédiaire peut s’avérer idéale : elle consiste à mener un projet innovant au sein d’une entreprise de manière autonome, sans se soucier de hiérarchie et sans tenir compte des normes habituelles.

Cette manière de fonctionner permet de libérer la créativité de salariés talentueux, mais qui auraient pu se sentir trop contraints dans leur cadre de travail habituel.

Le portage salarial

Là aussi, il s’agit d’un statut intermédiaire entre celui de salarié classique et l’indépendance totale. Dans ce cadre, une personne choisit de proposer de manière autonome ses prestations à des clients, mais elle sera rémunérée par une entreprise de portage qui s’occupe de facturer les clients et gère la partie administrative.

Ainsi, le salarié pourra se concentrer de manière plus efficace sur son cœur de métier et le développement de sa clientèle.

Le travail en temps partagé

Lorsqu’un demandeur d’emploi peine à trouver un contrat à temps plein, il peut choisir cette option, grâce à laquelle il travaillera à temps partiel pour plusieurs entreprises, mais en bénéficiant d’un contrat unique, qui lui permettra de conserver plus d’avantages.


Quelles sont les opportunités et les risques ?

Pour le salarié

Concernant le télétravail ou les formes proches, l’impact positif sur la vie quotidienne des salariés est bien réel.

Ainsi, la diminution ou la suppression du temps de trajet permet de réaliser des économies de transport, de frais de garde, offre une plus grande souplesse d’organisation, plus d’autonomie et une meilleure concentration.

Pour l’entreprise

Ainsi, les taux d’absentéisme et de turn-over diminuent-ils significativement.

Les bénéfices les plus évidents sont la diminution des frais généraux liés à un moindre besoin de locaux, une diminution de la consommation d’énergie, des équipes plus productives, plus motivées, plus engagées.

Néanmoins, ces nouveau mode d’organisation ne sont pas non plus sans risque : perte de repères collectifs ; isolement, perte d’information, difficulté pour les managers de savoir ce que font réellement les salariés…



En conclusion 

Les nouveaux modèles qui se mettent en place tendent à offrir un cadre plus souple, et à s’adapter aux attentes des salariés et des entreprises, qui sont parfois contradictoires : car si les sociétés (qui se veulent désormais « agiles ») comme les employés sont d’accord pour repenser les relations hiérarchiques et aller vers plus de souplesse de fonctionnement, les deux parties ont également des attentes fortes en termes de sécurité.

L’avenir n’est donc pas forcément à la remise en question permanente des modèles existants, mais à la maturation de ceux déjà en place, afin qu’ils puissent se diffuser de manière plus générale, pour la satisfaction de tous !



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