En profonde mutation, les secteurs de la banque et de l’assurance recrutent, notamment des jeunes diplômé·es pour s’adapter aux évolutions du marché et des métiers. Le point sur les tendances de recrutement.

Même si le nombre de leurs embauches a baissé ces dernières années, la banque et l’assurance demeurent des pourvoyeurs d’emploi de premier plan, notamment pour les cadres et les jeunes diplômé·es. L’alternance est d’ailleurs un dispositif que ces employeurs utilisent largement pour former et recruter des jeunes. Notez que c’est en Île-de-France que les opportunités d’emploi sont les plus nombreuses. On dénombre 300 métiers dans une banque, 15 familles de métiers et 59 sous-familles dans l’assurance : ces chiffres donnent une idée de la diversité des métiers dans ces secteurs.


Pluralité de métiers et de niveaux de qualification

Les établissements bancaires et les compagnies d’assurance recrutent à différents niveaux de qualification, un bac+2 (BTS, BUT (ex DUT) étant dans 90% des cas un minimum pour débuter dans les métiers de la vente et du conseil dans une banque (conseiller·ère clientèle, ou chargé·e de clientèle, particuliers ou professionnels). Les fonctions supports liées à la transformation numérique (web marketer, data analyst, social media manager, chef·fe de projet digital, UX manager…) nécessitent quant à elles un niveau bac+4/5 dans la plupart des cas.


Dans la banque, 50% des CDI concerne les moins de 30 ans

La moitié des recrutements des banques concernent les jeunes diplômé·es (source étude de salaire 2021 de PageGroup), notamment aux postes de chargé·e d’affaires entreprise, analyste quantitatif·ive, d’analyste crédit.

Par ailleurs, le secteur bancaire cherche massivement des data scientists et des commerciaux·ales pour soutenir son développement.

La transformation numérique fait évoluer les besoins de compétences

Par ailleurs, pour faire face à l’essor des néobanques (banques digitales 100% mobiles la plupart du temps, Orange Bank ou Morning par exemple, à distinguer des banques en ligne), et aux progrès de l’intelligence artificielle, les banques traditionnelles cherchent des profils IT et digitaux, agiles et connectés, de même que des spécialistes de l’expérience client·e.

Un contexte à risque crée des besoins dans les métiers de l’analyse, de la conformité et des données

Dans un contexte économique affaibli par la crise et donc source de risques tels que le blanchiment d’argent, la cybercriminalité, l’insolvabilité, les banques recherchent des analystes risques et des gestionnaires compliance (conformité).

Des opportunités dans le financement responsable

L’émergence du financement responsable a fait se développer des fonds d’investissements socialement responsables (ISR) et des sociétés de gestion et de private equity qui intègrent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Dans ce domaine, la demande de gestionnaires de fonds à impact et d’analystes ESG (des profils qui dans l’idéal cumulent expertise financière et expertise RSE/ESG) est forte non seulement dans les banques mais encore, et sans exhaustivité, dans les sociétés d’assurance, les fonds d’investissement, les agences de notation, les plateformes de financement participatif… Idéalement, ces profils cumulent une double expertise finance-RSE/ESG.


Les compagnies d’assurance traditionnelles face à la néo assurance

Qu’il s’agisse des compagnies d’assurance, des institutions de prévoyance, des mutuelles ou des cabinets de conseil, le secteur assurantiel recrute. 

Des expert·es pour relever les enjeux de fidélisation, de protection des données et de cybersécurité

La transformation du secteur de l’assurance entamée il y a plusieurs années se poursuit. Dans un contexte de mutation profonde — les assureurs parlent de révolution culturelle —, les compagnies ont des enjeux de taille à relever. Parmi ces enjeux, la fidélisation de la clientèle attirée par les acteurs de la néo assurance, de même que l’adaptation réglementaire, notamment en matière de sécurisation des données. Pour y répondre, les compagnies d’assurance ont besoin d’expert·es en gestion de la data, conformité et relation avec la clientèle. De plus, comme dans le secteur bancaire, le RGPD a créé d’importants besoins de délégué·es de la protection de données. L’augmentation des cybermenaces favorise en outre l’émergence d’un nouveau marché, celui de la cyber assurance qui nécessite des expertises en cybersécurité.

Des opportunités pour les jeunes, cadres ou non cadres

Les métiers non cadres qui recrutent le plus de jeunes diplômé·es sont ceux d’assistant·e souscription, commercial·e, gestionnaire de production et rédacteur en assurances. Au niveau cadre, la demande actuelle concerne les métiers d’actuaire, de Business Analyst ou d’analyste d’affaires, de chef·fe de projet MOA (maîtrise d’ouvrage) et de chef·fe de projet digital. Notez que dans ce secteur, l’alternance représente un quart des recrutements (source Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance). C’est une opportunité de se former tout en acquérant des compétences opérationnelles.


Par ailleurs, si vous avez encore des interrogations à propos de votre orientation, utilisez le service de coaching Objectif Emploi Orientation et un conseiller répondra à toutes vos questions.